21.12.07

- poèmes - Réinventer le chemin des migrants

Image © DR

Le grillage frontière de Ceuta, ville autonome espagnole enclavée au Maroc

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Image © Stephff

Palestiniens, africains et mexicains au pied du mur

Cette note n'est pas "anti-frontiériste". Elle n'évoque l'utopie architecturale que comme un moyen de questionner le thème de la frontière. Les 2 mini-projets d'architectes présentés ci-dessous sont virtuels et voire poétiques.

1. Géraud Saffray et Thomas Mailaender (Ecole Nationale d'architecture de Paris-La Villette) imaginent

ELDORADO

Un palmier-catapulte

"No man's land, présentez vos papiers, refugee camp, zone tampon, coup de tampon, exit, transit... Des voitures chargées transitent des prières transfontalières, autos cathédrales dumonde à mal. pour se rire du politique, voici brandi l'absurde poétique. L'arbre totem se plie en catapulte. par delà le mur, Eldorado, ils écrivent ton nom dans la fumée d'une fusée."

Dans le cadre du Concours Minimaousse 2, sur le thème "Minimaisons roulantes", Cité de l'architecture et du patrimoine

2. Luana architetti (Francesco Fantoni et Paula Nolff) imaginent

MIGRA Une ruetopie cheministe "Les routes des migrants existent : ce sont des pistes battues quotidiennement, semées d’étapes douloureuses, d’arrêts, de vides, de moments symboliques. Ce que nous proposons c’est de donner une forme à cette longue piste qui se dénoue à travers l’Europe, de la transformer en voie à double sens, perméable et riche, source non seulement de souffrance et de nostalgie, mais aussi d’enrichissement pour les migrants et les peuples touchés. MIGRA c’est une route caravanière moderne, ponctuée de lieux d’arrêt et d’échange, le long de laquelle les migrants peuvent se déplacer dans les deux sens, sans être contraints d’abandonner leur identité et apportant leur culture comme monnaie d’échange et occasion d’interaction. MIGRA se superpose aux anciens tracés, aux routes de pèlerinage et de commerce, mais aussi aux routes de conquête, d’invasion et de colonisation que l’Europe a construits dans le temps, pour les régénérer. Le migrant ne part plus seul: il voyage avec un espace qui lui appartient, une unité d’espace qui représente une maison archétype, un lieu protégé et familier, un refuge pour son identité.

Les unités de voyage de MIGRA sont des espaces neutres: ils n'appartiennent à aucun lieu mais bien au migrant, à sa culture et à sa personnalité. Ce sont les unités fondamentales qui, au cours du voyage, à l’occasion de regroupements lors des arrêts ou de l’installation à l’arrivée, composent un nouveau paysage : la migration devient visible et acquiert dignité et sens à tout moment. Le long du chemin se définissent des lieux de repos, de répit ou d’établissement. Sur cette piste, la liberté de mouvement est organisée en bandes parallèles, comme le courant d’un fleuve où les choses, sur les bords, tendent à se sédimenter et à ralentir la course. Le hasard et la volonté des hommes conduisent au regroupement, à l’échange. D’un groupe d’unités peut naître une communauté locale, tout comme l’interaction avec une communauté existante peut engendrer de nouvelles façons de vivre, manger, penser, de nouveaux noyaux. Quand elles ne servent plus, ces unités sont laissées à d’autres qui peuvent les réutiliser en ajoutant leurs propres signes aux précédents, les confondant ou les superposant, les laisser reposer ou les remettre en marche."

Dans le cadre de Graphisme dans la rue 2001 (L’architecture, la rue comme espace utopique)

D'autres cartoons autour des murs

http://cartoons.courrierinternational.com/illustrations/d...

La convention de Schenghen, sur le site de la commission européenne

ec.europa.eu/justice_home/fsj/freetravel/frontiers/fsj_fr...

La carte d'Europe des camps d'étrangers

www.abschiebehaft.de/archiv/cimade_frz.pdf

Le réseau Migreurop

www.migreurop.org

- actu - La Slovénie entrera dans l'espace Schengen après amputation de ses ponts de liaison avec la Croatie

L'humanité ne se définit pas par ce qu'elle crée mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire

Edward Osborne Wilson, biologiste. Sur le visa Schengen

www.conflits.org

Sur l'élargissement de l'UE à l'Est: Jenz Diederich, Le rideau de velours

www.repid.com

Sur la "frontière" extérieure de l'espace Schengen, nouvelle approche de la frontière

www.vacarme.eu.org

2.10.07

- actu - La ville de Sotchi (Russie) s'offre une île artificielle pour les JO 2014: les candidats à la puissance se mettent au land art

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Image © DR

Le projet de "Federation Island"

Fleurs qui flottez sur la mer (…) ah, mes îles fortunées ! (...) Vous seules qui me délivrez de moi et en qui je puis me reconnaître. Miroirs sans tain, cieux sans lumière, amours sans objet.

Jean Grenier, Les Iles.

La station balnéaire de Sotchi, sur la Mer Noire, accueillera les Jeux Olympiques en 2014. Cette décision fut l'objet d'une controverse: si l'événement peut doper l'économie locale, il semble que cette considération-là ait primé dans la sélection, et les organisations environnementales russes, qui ont pointé les risques pour un tel lieu, classé patrimoine de l'Unesco, n'ont pas été entendues.

Lors du Forum international de Sotchi, le gouvernement russe a en effet annoncé un immense plan d'aménagement et de modernisation des infrastructures, qui a grandement attiré les investisseurs. La perspective des Jeux Olympiques offrant, en plus, la possibilité d'un développement en accéléré dans un espace qui pourrait bien en devenir le laboratoire. Ainsi, lors du Forum, une journée a été consacré à l'"économie Olympique". C'est ce même jour qu'a été présentée à l'avidité des investisseurs la maquette du site "olympique" de "Federation Island": une île artificielle vouée au luxe, dessinée au large de Sotchi, et dont les rivages reprendront les lignes de l'Etat russe.

C’est l’'architecte néerlandais Erick van Egeraat qui est en charge du projet « Federation Island » à Sotchi. La superficie globale de l’île s'élèvera à 250 hectares. 700.000 mètres carrés feront l’objet de constructions. L’île sera reliée au continent (station balnéaire de Sotchi, où Vladimir Poutine possède sa résidence d’été) par trois ponts. Elle sera traversée par des rivières artificielles imitant le cours des fleuves russes. Le coût du projet est de 155 milliards de roubles (4,4 milliards d'euros).

Au delà de l'objectif d'un développement économique, un tel projet est un instrument pour attirer le regard de la planète, à l’heure de la mondialisation. Construire une île artificielle devient en effet une entreprise bientôt systématique pour des nations aspirant à émerger comme puissance, un moyen permettant de se positionner sur ce qu’elles participent à établir : l’ « échiquier » mondial.

Ce n’est précisément pas nouveau : rappelons-nous Venise, ville insulaire enchanteresse, mais qui lutte chaque jour pour ne pas tomber complètement dans son propre mirage, celui-là même qui lui a apporté tant de gloire et qui la fait vivre – économiquement du moins – encore aujourd’hui. Mais Venise a été construite sur des petites îles déjà existantes dans la lagune. D’abord parce que les invasions des Goths et des Huns poussèrent les populations locales à se réfugier dans les marais, puis parce qu’avec la croissance économique, la surface urbaine alentour devenait trop étroite. La ville fut alors érigée comme un édifice construit sur l’eau, une curiosité inédite, représentant le prestige d’un pouvoir, attirant les investisseurs et les marchands.

La construction d'une île artificielle ne représente pas la même tension expansionniste architecturale qu'une construction verticale comme la tour (les architectes Norman Foster et David Fisher travaillent par ailleurs actuellement pour la Russie sur des projets de tours vertigineuse ou « mouvante »…). L’île artificielle est une extension horizontale, témoignant d’une intervention humaine sur la nature sans doute encore plus spectaculaire qu’une tour, soit-elle très haute : car c’est une construction sur la mer, milieu naturel mouvant par excellence. Il y a donc quelque chose de l’ordre du miracle dans ce type de construction marine. L’émergence d’un désir enfoui.

Nombreuses sont les îles artificielles qui éclosent actuellement dans les mers et océans du monde.medium_palmislanddubainasajpg.3.jpg

- à Dubaï, Emirats Arabes Unis: Palms Islands (trois îles en forme de palmiers, cf à droite: Palm Jumeirah Island) et The World (archipel d’îles représentant le planisphère, et sur laquelle Israël et Palestine ne figurent pas! cf ci-dessous)

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- au Qatar, Emirats Arabes Unis: The Pearl (île artificielle en forme de poisson, qui rappelle d’ailleurs la forme de Venise, cf ci-dessous)

- en Slovénie, une île artificielle dans le golfe de Trieste medium_The_pearl.6.jpg

Il s’agit toujours, sur ces îles artificielles, vouées à devenir de grandes plateformes touristiques, de créer des complexes de luxe (hôtels, centres commerciaux, centres de loisirs, habitat individuel hauts de gamme). On imagine déjà que les acquisitions se feront à des prix très élevés: il faut avoir le porte-monnaie bien fourni pour avoir accès au paradis sur terre. Voilà les valeurs que véhiculent de tels projets, en offrant à notre imaginaire commun le mirage de son incarnation terrestre.

En effet, l’’île a toujours fasciné. Mais ces îles artificielles, vendeuses de rêve, sont en elles-mêmes la consécration de l’île comme cliché. Elles mettent ainsi à mal l’imaginaire et le rêve collectif et révèlent un déficit idéologique. L’idéal est à proprement parler ce qui n’a pas et ne doit jamais avoir de lieu, c’est le principe même de l’utopie. Or l’idéal de la puissance politique a besoin de visibilité, de mise en scène.

Et ce qui surprend encore davantage, ce sont les formes que sont données à ces îles : une île en forme de palmier (mise en abîme du cliché de l’île paradisiaque), une île aux contours d’un planisphère miniature ou encore de l’Etat russe lui-même pour « Federation Island » à Sotchi, perspective qui rappelle étrangement l’enchâssement des poupées… russes, justement ! Le monde globalisé (communication, technique, économie) tendrait-t-il à rappetisser la terre et à nous en offrir une vision télé-objective, comme le suggère Paul Virilio?

Ce type d’îles artificielles doit être également appréhendé en référence au mouvement du land art*. Elles relèvent des mêmes méthodes (intervention humaine avec et dans la nature) mais le land art est éphémère et exclusivement naturel. Ce rapprochement avec le land art nous permet, peut-être, d'envisager le phénomène géopolitique sous un nouvel angle: l' expression et la mise en scène in situ (avec et dans la nature), voire ex nihilo (à partir de rien) d'une identité politique nationale. Avoir le pouvoir de modeler la face du monde s'expérimente et se démontre à la lettre. Le risque est de faire de la surface terrestre un théâtre.

En effet, l’Etat expansionniste se pose là en architecte démiurge. Il ne s’agit pas seulement de faire flotter un drapeau sur une terre naturelle que l’on convoite (comme la Russie elle-même l’a fait cet été sur la calotte glacière Arctique) mais de transplanter, directement sur la croûte terrestre, une greffe. Or l'enjeu de l'architecture du XXIème siècle sera, bien à l'inverse des conquêtes et des constructions ex nihilo, la transformation du déjà-là urbain. Malheureusement ces projets grandioses sont ceux dont on parle... Voilà pourquoi cela devient même gênant de diffuser, et jusque dans cette note même, les images de tels projets, qui sont faits pour séduire l’oeil…

Pour " Federation Island ", les JO ne sont finalement qu’un excellent moyen de communication internationale, qui lui garantira sûrement le succès.

Images © DR

Sur les îles artificielles

L'océan, nouvelle frontière de l'urbanisme www.cyberarchi.com

Un projet d'île artificielle qui se démarque aux Emirats Arabes Unis, vouée à l'énergie solaire www.neomansland.org

Sur la réaction des écologistes face aux projets d’îles artificielles

www.futura-sciences.com

*Sur le land art

http://fr.wikipedia.org/wiki/Land_Art

Sur les Jeux Olympiques et le Comité International Olympique

Cartoons du Courrier International autour des Villes Olympiques http://cartoons.courrierinternational.com

Géopolitique du sport: le Comité International Olympique, allié ou rival de l'ONU? www.cairn.info

Le sport, c'est la guerre: Géopolitique des Jeux Olympiques www.monde-diplomatique.fr

Et

Paul Virilio, La Vitesse de la libération

27.9.07

- actu - "Cidade Limpa", loi de São Paulo contre la pollution visuelle, réouvre l'horizon d'une métropole économique

Depuis neuf mois que le maire de Sao Paulo, Gilberto Kassab (droite populiste), fait appliquer la loi "Cidade Limpa" (ville propre), interdisant tout affichage publicitaire extérieur, la grande métropole économique se déshabille. Cette loi, passée un peu inaperçue à l’étranger, a fait récemment l’objet d’une série de photographies intitulée "No logo" par le photographe brésilien Tony de Marco: squelettes de panneaux d’affichages, carcasses de néons…

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Image © Tony de Marco

Voir le portfolio

Les citadins paulistains, approuvant cette loi à 70% redécouvrent l’espace urbain, et notamment les favelas, ou encore des ateliers exploitant de la main d’oeuvre étrangère illégalement, pans de la ville autrefois camouflés par des panneaux-paravents, qui recouvraient parfois des dizaines d’étages d’immeubles. Un exemple qui démontre à quel point la pub est aliénante. A quel point elle achète notre attention, notre regard, dans un espace que l'on traverse.

Mais les petits commerces se voient obligés de se mettre au tag et à l’affichage sauvage pour continuer d’avoir pignon sur rue. Certains ont peur, et sans doute à raison, pour leur survie.

Les grandes enseignes repeignent leur devanture d’une couleur flashy qui puisse se voir de loin. Et les agences de pub commencent à faire appel à des designers pour inventer de nouveaux media. Il paraît que l’entreprise JC Decaux est sur le qui-vive… tiens donc! Autour de cette loi, c’est la vision de la ville de demain qui est en débat.

Ci-dessous, trois quartiers de villes du monde où les affiches publicitaires envahissent l'espace (quartiers qui vivent par le spectacle de la pub, qui en est devenu l'identité socio-culturelle):

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Picadilly Circus, Londres, Royaume-Uni

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Times Square, New-York, Etats-Unis

Images © DR

Naomi Klein, No Logo, La Tyrannie des marques.

Guy Debord, La Société du spectacle.

Noam Chomsky, Propagande, media et démocratie.

Le site des casseurs de pub: www.casseursdepub.org

Le site des anti-pub: www.antipub.org

23.9.07

- actu - Une mosquée au design épuré: l’implantation d’un lieu de culte musulman en "territoire républicain" (Cannes-La-Bocca)

Bientôt s’ouvrira dans le quartier populaire cannois de La Bocca le chantier de la future mosquée appelée “Centre Culturel Miséricorde et Liberté”. medium_mosquée1.jpg La ville de Cannes compte 7000 citoyens musulmans, qui ne pouvaient plus se permettre, avait indiqué Louisa Hemaïssa, présidente de l’Association des Musulmans du Bassin Cannois (AMBC) de prier tel qu’ils le faisaient jusqu’ici, faute de lieu de culte, “sous une tente, dans des conditions déplorables”.

medium_mosquée2.jpgLe projet en 3D, présenté par l’AMBC en Novembre 2006, avait été chaleureusement accueilli par la communauté. Un bâtiment de 800m2, dessiné par l’architecte cannois Emile di Matteo sur un terrain de 2000m2, financé par des fonds exclusivement français.

Un design très contemporain, voire futuriste, sans gravures orientales ni minaret. Le toit en forme de flèche est dirigé vers la Mecque. « Nous, musulmans, voulons nous intégrer dans le tissu social de la République. » avait expliqué Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman, lors de la pose symbolique de la première pierre par Bernard Brochand, maire de Cannes, à l'aube de l'été 2007.

Rappelons que bien souvent, les séances de prières musulmanes exercées à l’air libre, dans des caves d’immeubles ou sur des parking de supermarchés, en région parisienne ou dans le sud de la France, font trop souvent l’objet d’un amalgame de la part du voisinage qui les perçoit comme des rassemblements islamistes prosélytes. Une étude réalisée par des universitaires sur les lieux de culte musulmans dans les Alpes-Maritimes révèle pourtant que les mosquées du département sont souvent étroites, insalubres, situées dans des quartiers périphériques et peu accessibles en voiture, raison pour laquelle la prière s’improvise parfois dans l’espace public.

A Nice, le projet de construction d’une mosquée avait été mis en suspens par le maire UMP Jacques Peyrat (anciennement Front National), appuyé par les commerçants et les riverains qui avaient évoqué pour leur défense la sauvegarde de la circulation automobile et du stationnement dans le quartier. Christian Estrosi a ensuite repris le dossier et s’est prononcé en faveur de l’édification de la mosquée pour “sortir l’islam de son ghetto”, mais proposait un bâtiment en périphérie et sous contrôle du Ministère de l’Intérieur. Les projets d’édification de mosquées dans le sud de la France donnent lieu à maintes réactions virulentes sur les sites et blog de groupuscules “identitaires locaux” (comme celui de “Nissa Libera”, où les politiciens favorables aux mosquées sont appelés les “collabos”).

Ainsi à Cannes, l’AMBC espère que le design épuré et contemporain du projet apportera à la future mosquée “un rayonnement local bien sûr, mais pourquoi pas national et même international, en faisant en sorte qu'elle devienne un lieu de culte de référence, par son ouverture cultuelle”.

medium_mosquée_3.jpgL’architecte a dessiné le projet en concertation avec l’AMBC et la mairie. Il en ressortira une architecture inédite pour un lieu de culte musulman: utilisation de matériaux contemporains (mélange de béton, d’acier de verre et de bois), aucun signe ostentatoire pour un édifice voulu intemporel et universel, des pièces annexes qui seront dédiées à la citoyenneté, la culture, l’échange. Abdelmalek, militant associatif du quartier, est enthousiasmé par le projet: “Ce n’est pas une mosquée, c’est une oeuvre d’art (…) Ce projet est un pied-de-nez aux idées reçues."

En effet, on assiste peut-être à l'émergence d'un courant d'architecture qui serait le résultat d'une architecture orientale passée à la moulinette républicaine.

Images © DR

Sur le projet, un reportage de France 2 du 26 Septembre 2006 www.dailymotion.com/video/xfmru_lieu-de-culte-musulman-a-...

L'association La Boussole - un annuaire des lieux de culte musulmans en France

http://annuaire-mosquees.com

Etude

G.Frigoli et E. Grussen), Lieux de culte musulmans dans les Alpes-Maritimes. Eléments pour un débat public local, rapport pour le compte du FASILD, 2005.

21.9.07

- actu - La nouvelle édition belge du Monopoly reportée :

Plus de trois mois après les élections législatives belges, aucun gouvernement n’est encore en place en Belgique, ce qui laisse toujours en suspens l'avenir de l’Etat.medium_échiquier.jpg

La filiale belge de Hasbro, compagnie américaine éditrice du Monopoly, a fait savoir aujourd’hui qu’elle pourrait reporter l'édition nationale belge du jeu, dans sa nouvelle version "Villes". Par l’intermédiaire de son site internet, elle souhaitait recueillir en ligne les votes des belges pour savoir quelles villes de leur état ils souhaitaient voir figurer .

Hasbro fait en effet en ce moment appel aux internautes de différents pays à travers un sondage, afin de sélectionner les 22 villes qui apparaîtront sur chaque édition nationale (en France, la ville de Montcuq est ce moment en bonne posititon...). La ville qui aura fait l'objet d'un maximum de votes remplacera la rue de la Paix (la plus chère) sur le plateau du célèbre jeu.

Un immense coup marketing international pour la compagnie qui agite, dans un esprit de compétition, les désirs participatifs et les identités locales pour son propre bénéfice. Un jeu du Monopoly grandeur nature en somme, où l'on achète un titre de propriété pour voir sa ville figurer sur le plateau. Un ticket pour la reconnaissance d'une identité locale sur la plaque mondiale. Heureusement, ce n'est qu'un jeu "de société"...

Et dans le cas de la Belgique, la mise aux enchères des titres de propriété sur le plateau du jeu version "villes" est trop risqué, à l'heure de la crise indentitaire et politique que traverse le pays.

"Nous avons jugé que dans le climat actuel, ce n'était pas une bonne idée, que les gens risquaient de voter pour de mauvaises raisons, par exemple les Flamands en masse pour des villes flamandes, et qu'il valait mieux reporter" explique la porte-parole de Hasbro Belgique.

Va-t-on assister à un retour à l’ancienne formule du Monopoly belge telle qu’elle existait jusque dans les années 1980 (une édition en néerlandais avec des villes flamandes, une autre francophone avec des villes wallones)?

Image © DR, d'après un tableau de Sandro del Prete

Sur la crise belge

www.liberation.fr/actualite/monde/277294.FR.php Rappel de règles officielles du Monopoly: "Monopoly est le jeu où l'on achète, loue et vend des propriétés de façon à accroître ses richesses - le joueur le plus riche étant le vainqueur. En partant de la case départ, déplacez votre pion sur le plateau de jeu suivant votre résultat au lancer de dés. Quand vous arrivez sur une case qui n'appartient encore à personne, vous pouvez l'acheter à la banque. Si vous décidez de ne pas l'acheter, la propriété sera proposée aux enchères et reviendra au plus offrant. Les joueurs qui sont propriétaires perçoivent des loyers de la part des adversaires s'arrêtant sur leur terrain. La construction des maisons et hôtels augmente considérablement le loyer que vous pouvez percevoir pour vos propriétés ; aussi, il est conseillé de construire dans un maximum de sites. Si vous avez besoin davantage d'argent, la banque peut vous en prêter par la biais d'hypothèque sur vos propriétés. Vous devez toujours vous plier aux instructions données par les cartes caisse de communauté et chance. Parfois, vous serez envoyé en prison."

11.9.07

- actu - Inauguration de l'ambassade-forteresse américaine à Baghdad, Irak

Une ambassade, c’est une anomalie: un immeuble-pays à l’intérieur d’un autre pays.

Etienne Gaboury, architecte

Aujourd'hui, 11 Septembre 2007, date du funeste anniversaire des attentats contre le World Trade Center, doit être inaugurée l'ambassade des Etats-Unis à Baghdad. Un projet colossal qu'on appelle déjà le "Palais Bush", un état dans l'état, entouré d'un très rigide cordon de sécurité.